L'ensorcellement de la description.

Publié le par Marguerite

L'ensorcellement de la description

 

 

Nous connaissons tous ces merveilleux contes où une princesse, victime d'une vilaine sorcière, se trouve endormie pour des siècles, avant qu'un beau prince ne vienne, au prix de mille efforts , la réveiller d'un baiser d'amour.

 

Et bien sachons-le : nous sommes en plein dans ce royaume envahi par les ronces, endormi, et qui reste dans cet état de par l'enchantement d'une vilaine sorcière.

 

Mais symboliquement qui dort ? La Pure Conscience d’Être, oubliée, enfouie dans l'inconscient et farouchement gardée par le dragon que sont le mental et les ronces de l'ego/sorcière/personnalité.

 

Il n'y a qu'une façon de s'éveiller : Arrêter le mental.

Il n'y a qu'une façon d'arrêter le mental :

 arrêter le flot des pensées. Comment ?

Par la méditation, par l’imminence de la mort, par un niveau de souffrance de l’ego qui est devenu insupportable,par la recherche et le raisonnement intellectuel poussé à son extrême, là où il doit lâcher ou se mentir, etc....

 

Mais le mental, ou ego, est incroyablement rusé : c'est la sorcière ( l'esprit) qui se sert du dragon ( le mental) pour nous garder dans son ensorcellement

( l'ego/personnalité).

 

Quand une personne écoute enfin ! la petite voix de la Conscience Une qui lui dit : « Réveille-toi », elle commence par lire beaucoup de livres spirituels, puis par y réfléchir, par sentir de plus en plus qu'il y a « autre chose » que ce monde manifesté.

 

Et là, un autre piège, encore plus terrible l'attend : « L'ensorcellement de la description ».

 

C'est vrai que, comme le disait Jésus « il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père », en termes moins bibliques, il y a plusieurs niveaux de conscience, donc de matière de plus en plus subtile, avant d'arriver à la Pure Conscience.

C'est le monde des "esprits" sous toutes ses ...formes!


Et ces niveaux de conscience sont une tentation terrible pour le mental, qui ne veut pas laisser la place à la Liberté Absolue. Le mental adore les « histoires », pour garder la Conscience prisonnière de la personne/ego.

 

Jusque là, le mental adorait les « histoires » de notre vie, qui alimentaient notre ego, notre illusion d'être une personne avec un corps.

Quand le danger arrive avec le début du réveil de la Conscience, le mental trouve alors un substitut : « Mais bien sûr, ce monde manifesté n'est pas réel, il y a beaucoup d'autres mondes, d'autres champs de conscience, je vais te les raconter! ».


Quelle gouffre terrible !


Car à ce moment là, le mental, soulagé de vivre encore, alimente et endort l'ego d'histoires d'anges, de canalisations, d'autres mondes subtils, de soi-disant saints ou êtres spirituels, ( qui, s'ils étaient totalement éveillés, ne feraient plus partie de ces mondes intermédiaires ).

Il écoute sans fin ces histoires, et de cette façon, le mental ensorcelle à nouveau la Conscience ( Etre, ego, Tao, vacuité, etc...) et la garde dans l'ego/personne, l'endort à nouveau, par « l'ensorcellement de la description ».

La prison de la description, sans fin.Un terrible piège !

Ces descriptions qui gardent le mental/ego bien en place, et empêchent la Conscience de s'éveiller à sa propre vérité, la gardent prisonnière d'autres réalités, décrites, et décrites, et décrites, ce sont les histoires sans fin.


Une terrible voie de garage, le chant des sirènes qui entraîne dans les abysses celui qui l'écoute, tant ce chant semble beau et tentant. Il nous donne une illusion de "spiritualité".

 

Donc, méfiez-vous de cet ensorcellement : les canalisations, par leurs « histoires » et leurs « descriptions » sans fin, vous tiennent dans l'enchantement maléfique d'être une personne, qui vit, naît, meurt, renaît, sans jamais accéder à la liberté de l’Être.

L'Ultime Liberté est au-delà du mental.

 

Sachez ceci : La Vérité a toujours été, sera toujours, elle est en dehors du temps et de l'espace.

De ce fait, elle ne peut se décrire ni se raconter : Elle se vit.

De ce fait, elle est immuable : Elle Est.

Elle est liberté, amour, joie, Pure Conscience d'être.

 

Sans description, sans pensée, sans temps et sans espace, elle est là, en vous, étouffée sous la voix du mental, de l'ego, de nos « histoires » que l'on « décrit » sans fin.

 

A bon entendeur.....

 

MBdM

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