Ah, bon.....
Ah, bon.....
Ceci est un témoignage de quelque chose qui doit se passer chez la plupart d'entre nous.
Ces derniers jours, je me suis trouvée prise au piège, partagée entre :
Le corps de souffrance, qui cherche à s'alimenter et ma soif de trouver la paix :
Ou : comment tenter de rester dans le JE SUIS.
Le petit je , personnel, égoïque, s'est trouvé attaqué de telle sorte, qu'il s'est retrouvé dare dare dans un corps et un mental en ébullition, qui ont déclenché un émotionnel, n'ayant plus rien à voir avec la paix !
La personnalité réactive, violente, tout à coup projetée dans le corps et le mental, s'est sentie attaquée injustement, s'est réveillée avec force, a envahi le corps, l'émotionnel, le mental, comme une vague déferlante, et a éprouvé le besoin de se justifier, se défendre, brandir les preuves pour « faire éclater la vérité ».
Il n'y avait plus , à ce moment de JE SUIS, mais un je suis untel, attaquée injustement et qui éprouve le besoin de se défendre, et ce faisant, qui se remet à souffrir, à pleurer, à ...penser !!! C'est ce que Eckhart Tolle appelle avec beaucoup de justesse « le corps de souffrance ».
Ce corps de souffrance, qui sommeillait ces derniers temps, me faisant croire que l'état de paix tant souhaité n'était pas loin, s'est jeté goulûment sur cette nourriture : se justifier, se défendre. Brisant tous mes efforts sur son passage , réduisant à néant, d'un coup, ces moments de paix, de vide, que j'avais à grand peine réussi à faire naitre.
Heureusement, j'ai suivi, là encore, les conseils de E.Tolle, Mooji et Byron Katie qui disent tous la même chose :
Demandez-vous : Qu'est-ce que je ressens en ce moment ?
Si ce n'est pas la paix, la joie, la tranquillité,
C'est que le corps de souffrance s'est réveillé, la personnalité a pris le dessus.
Je suis alors réidentifiée encore plus au corps physique : je suis untel, attaquée et qui doit se défendre.
Je veux être reconnue comme untel, injustement attaquée.!
Je veux la justice, la vérité !
Je suis une personne qui doit se défendre.!
Et je mets en route des associations, qui déclenchent ces fameuses pensées compulsives, je suis ulcérée, révoltée, je cherche les preuves pour me défendre, me justifier, être reconnue, attaquer à mon tour.
Je préfère avoir raison, que d'être en paix !
Au bout d'un moment, a bout de souffrance, de révolte, je fais un retour sur moi-même, pour être l'observateur de ce qui se passe.
Je prends alors conscience de ce que je ressens et de ce qui se produit ( quelques jours après...)
et je tente de revenir au-delà, dans la quiétude de JE SUIS, dans la PRESENCE chaude et douce,
sans association d'aucune sorte, juste CELA.
Ouf.
Pour finir, je vous raconte une histoire qui illustre bien la mienne, sauf que ce héros est un sage, lui :
Il était une fois un être éveillé à la réalité, qui vivait dans la montagne, et que de nombreux chercheurs de vérité venaient consulter pour sa grande sagesse. Il était très respecté.
Or, un jour, un couple vient le voir et l'invective : « Tu as fauté avec notre plus jeune fille, c'est une honte, elle nous a tout avoué »
Ah, bon...répond le sage.
A quelque temps de là, ce couple revient, et lui amène un bébé : « voici le fruit de ta turpitude, maintenant, élève-le, c'est ton enfant! »
Ah, bon...répond le sage.
Et pendant un an, il élève cet enfant, avec infiniment d'amour et de tendresse.
Au bout d'un an, le couple revient le voir, tout confus : « Notre fille nous a tout avoué, cet enfant est celui d'un jeune homme du village, qui a abusé de notre fille, puis est parti la laissant avec le fruit de leurs amours. Nous venons te reprendre cet enfant . ».
Ah, bon...répond le sage, et il leur rend l'enfant, tout simplement.
Maintenant, je n'espère qu'une chose : Avoir la lucidité, une prochaine fois, de répondre : « Ah, bon... »....
Seule la connaissance de la Vérité nous rendra libres.
Et pour cette expérience, je dis le meilleur mantra : "MERCI"
MBdM