Notre corps

Publié le par Marguerite

Notre corps

Notre Corps


Notre corps.

S'il y a bien un chemin royal vers le bien être, et la réalisation, un ami-chemin, inexploré et oublié, c'est bien le corps.

Combien de religions et d'enseignements spirituels bien intentionnés nous ont amenés sur des voies de garage, voire même vers des égarements regrettables, parce qu'elles nous enseignaient d' « ignorer » le corps. Je pense entre autres à Sainte Thérèse d'Avila, qui en était arrivée au point où elle entrait à quatre pattes au réfectoire, avec une autre sœur la tenant en laisse, tout cela pour « mortifier la chair ». Le célibat de religieux partait de l'idée très juste que l'énergie sexuelle pouvait être utilisée à des fins spirituelles, mais cet enseignement ne s'adressait pas à tous , loin de là. En outre, la raison initiale en a été oubliée, pour ne garder que le célibat et le rejet du corps et de ses besoins. Avec les égarements que l'on connait.

Or, la sagesse du corps est grande : il nous le rappelle par des maladies de toutes sortes. A chaque fois, c'est un indicateur, mais nous l'ignorons, en le faisant taire par des médicaments, des reniements purs et simples, et finalement, au lieu d'avoir un corps comme voie d'accès à la vérité, le résultat est inverse : Nous nous identifions encore plus à lui !

En outre, non seulement nous avions la croyance que le corps est un obstacle à la « réalisation » ( sainteté, pour certains), mais nous ajoutions la puissance de nos pensées et de nos émotions pour le rejeter encore plus. L'ignorance est une faute, disait Bouddha. Non seulement nous ignorons notre corps, mais en outre nous ignorons la grande influence de nos pensées et de nos émotions sur lui.

Combien de régimes, surtout pour les femmes, afin que le corps corresponde à une espèce d'idéal, issu de notre société matérialiste. Combien de fois renions-nous ce corps en une seule journée : « je suis trop grosse. J'ai une bouche affreuse. Je suis moche. Je suis ceci, je suis cela. » Et même si certains sont momentanéments fiers de leur corps, ils lui en veulent en douce, car ils savent que cela ne dure pas, la vieillesse mettant fin à cette vanité.

Dans tout cela, vous remarquerez combien

le JE est assimilé au CORPS.

Nous nous sommes si bien enfoncés dans le reniements du corps, que finalement, c'est l'effet inverse qui s'est produit:

Nous nous sommes totalement identifiés à notre corps !

La question est double :

1) Qui suis-je ?

2) Suis-je mon corps?

Eckart Tolle nous en parle très bien, dans « le pouvoir du moment présent », de l'importance de notre corps.

Il nous explique combien chaque cellule de notre corps se réjouit lorsque nous lui portons enfin attention.

Alors voilà comment découvrir le corps,comme porte d'accès au bien être:

Dés que l'occasion est propice, au réveil et à l'endormissement, dans la journée,portez toute votre attention sur votre corps. RESSENTEZ-LE . Il crépite, il fourmille, il chatouille, et puis toutes ces sensations qui n'ont pas de mot et qui deviendront de plus en plus fines au fur et à mesure que vous porterez attention à votre corps : ses pensées, son toucher, sa respiration, les battements de son coeur, son plexus, ses mains et ses pieds, la position qu'il a à chaque instant de la journée, ses pieds qui touchent le sol en marchant, tout ! Toutes ces choses qui sont le corps, vous y porterez votre attention.

Vous serez alors présents à votre corps

Et en étant présents à votre corps

Vous serez, enfin, dans le moment présent

et non dans vos pensées compulsives qui vous emmènent toujours ailleurs, en d'autres temps et vous font souffrir.

A force de porter cette attention constante à votre corps, vous aurez la surprise de réaliser que vous n'êtes pas votre corps.Que vous n'êtes pas ces pensées qui vont et viennent, vous entrainant dans un monde qui n'est pas ici ni maintenant.

Vous découvrirez un jour la source de Je.

Et vous découvrirez qui vous êtes vraiment.

Tiré du livre « Après l'extase, la lessive », je conclus avec un extrait du poète Eduardo Galeano:

L'église dit : Le corps est un péché.

La science dit : Le corps est une machine.

La publicité dit : Le corps est un business

Le corps dit : Je suis une fête.

MBdM

Qui suis-je ? Photo de Philippe Morel.

Qui suis-je ? Photo de Philippe Morel.

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